Auto-entrepreneur : avantages et inconvénients du régime

Si la souplesse et la simplicité du régime d’auto-entrepreneur peuvent être intéressants pour tester une nouvelle activité, le statut présente des inconvénients contraignants voire défavorables sur le plan financier. Tour de piste des avantages et inconvénients du régime d’auto-entrepreneur.

Auto-entrepreneur : les avantages

  • C’est indéniable : les formalités administratives sont nettement simplifiées, que ce soit pour les déclarations et paiements des cotisations sociales, ou pour l’impôt sur le revenu.
  • Les charges sociales, fiscales et administratives sont allégées, par rapport à une entreprise « classique ».
  • Les auto-entrepreneurs sont exonérés de cotisation foncière des entreprises l’année de la création et les deux années suivantes.
  • Les artisans et commerçants sont dispensés d’immatriculation au RCS (et dans certains cas au Répertoire des Métiers, excepté pour exercer une activité artisanale à titre principal).
  • Le régime auto-entrepreneur peut être cumulé avec la fameuse exonération Accre. Concrètement, dans ce cas s’appliquent des taux spécifiques réduits de cotisations et contributions sociales.
  • Dans les DOM, les auto-entrepreneurs bénéficient d’une exonération quasi totale des cotisations sociales pendant les 24 premiers mois d’activité.
  • Ce régime peut se cumuler avec un autre statut pour plus de confort financier : étudiant, salarié (sans concurrence avec son employeur), demandeur d’emploi, fonctionnaire (avec accord de la hiérarchie), retraité.
  • En cas de chiffre d’affaires nul, il n’y a pas de charges sociales ni d’impôts à payer
  • Cesser son activité d’auto-entrepreneur se fait en quelques clics, beaucoup plus simplement que pour liquider une entreprise individuelle classique.
  • Enfin, c’est bien sûr une excellente opportunité de tester une première (ou nouvelle) activité à son propre compte et non plus comme salarié !

Auto-entrepreneur : les inconvénients

  • Le premier, c’est bien sûr le chiffre d’affaires plafonné. En cas de dépassement, les auto-entrepreneurs doivent obligatoirement changer de statut à la fin de l’année, ou au bout de deux ans suivant le seuil de dépassement.
  • En optant pour ce statut, il est indispensable de payer des cotisations sociales et des impôts sur son bénéfice théorique, et ce, dès le début de son activité, y compris s’il n’y a aucun bénéfice !
  • Le calcul des cotisations à payer se fait sur le chiffre d’affaires, et non sur le bénéfice ; plutôt défavorable en cas de charges et de frais de fonctionnement élevés.
  • Ces mêmes charges ne sont pas déductibles des impôts. Impossible donc de déduire de son bénéfice ses frais de déplacements, loyer, frais de repas… Le montant des charges n’influera pas sur le calcul des charges sociales et sur l’impôt sur le revenu.
  • On ne peut pas exercer de profession réglementée avec ce statut, ce qui fait beaucoup d’exceptions !
  • Ce régime n’est pas le préféré des banques, qui peuvent être réticentes à accorder des prêts.
  • L’auto-entrepreneur étant en franchise de TVA, il ne la facture pas à ses clients, mais du coup ceux-ci ne peuvent pas non plus la récupérer, ce qui peut impliquer de devoir baisser ses prix pour être compétitif.
  • La TVA sur les achats n’est pas non plus déductible des impôts ; un risque financier en cas d’investissement important.
  • Ce régime ne permet pas d’avoir un salarié ; ce qui par ailleurs n’est pas judicieux sachant que le calcul des cotisations à payer se fait sur le chiffre d’affaires, et non sur le bénéfice.
  • Si l’activité d’auto-entrepreneur est bien prise en compte pour la retraite, le calcul des trimestres implique un chiffre d’affaires minimum, ce qui peut être un gros inconvénient pour quelqu’un qui se lance en fin de carrière…
  • Dernier point, ce statut ne permet pas d’être associé dans une société ; si deux partenaires souhaitent travailler de manière récurrente ensemble (mêmes projets, mêmes clients, mêmes locaux), il faudra opter pour un autre statut !

A vous maintenant de peser le pour et le contre. Un inconvénient pour l’un sera peut être un avantage pour l’autre, tout dépend de votre future activité. L’essentiel est de partir en connaissance de cause, et de toujours approfondir ses recherches avant de se lancer !