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Le rêve de surplomber

2011

Le rêve de surplomber avec Chloé Dugit-Gros, Aurélie Godard, Pierre Leguillon,
Kristina Solomoukha et Eric Tabuchi.
19 Novembre – 31 Décembre 2011

L’exposition emprunte son titre à une oeuvre d’Aurélie Godard : Carlo Mollino in San Remo
(le rêve de surplomber
). Il s’agit ici d’un hommage à l’architecte à travers l’évocation d’un de
ses projets inachevés basé en Italie et placé de manière à dominer la Méditerranée. Le rêve
de surplomber expose un panorama d’architectures liées à l’imaginaire utilisant aussi bien la
maquette comme modélisation et synthétisation du réel, la photographie et sculpture
documentaire, l’aquarelle comme support de narration ou encore le ballet mécanique1.
Aurélie Godard se livre depuis quelques années à des exercices de constructions de
mémoire de maquettes de bâtiments modernes. Ses sculptures véritables synthèses de
plusieurs constructions sont ensuite placées sur leurs caisses de transport devenues
socles. Cette transformation souligne le mouvement de l’oeuvre et le caractère transitoire
de son exposition. Aurélie Godard développe une architecture du souvenir comme témoin
de l’utopie moderne. Pour le rêve de surplomber, elle présente une maquette dont la
géométrie n’est plus aussi affirmative, elle est érodée, usée2 prenant pour base un
blockhaus recensé par Paul Virilio.
Nous retrouvons la référence à cette architecture massive et circulaire dans le travail d’Eric
Tabuchi. En 1990, lors de la Biennale de Venise, Bernd et Hilla Becher, photographes
majeurs de la nouvelle objectivité sont récompensés par le prix de la sculpture. Eric Tabuchi
reprend ce fait historique à travers la série Chateauparc qui modélise une sélection des
batîments documentés. Il dirige ainsi ses recherches vers une reprise de l’histoire de ces
formes afin d’en déjouer les codes et d’ériger au rang de monuments ces architectures
quotidiennes.
Pierre Leguillon vise toujours dans ses dispositifs à faire circuler et dialoguer les images et à
détourner les possibles contraintes qui ne les rendraient pas accessibles à tous3. Il
convoque avec A Silent Show (Cheval) le fantasme architectural de Joseph Ferdinand
Cheval plus connu sous le nom de Facteur Cheval. Cet artiste autodidacte a consacré sa vie
à édifier une sculpture monumentale, un environnement visionnaire proposant sous forme
d’architecture naïve son palais idéal.
Kristina Solomoukha construit également son travail sur la communication entre les images
en illustrant certains glissements de langage et de jeux de mots. À travers une série
d’aquarelles et une maquette de HLM en céramique, elle présente des sculptures et
constructions fantasmées emplies de narration personnelle.
Chloé Dugit-Gros met en scène des objets trouvés dans son architecture de travail :
l’atelier. Elle utilise ces éléments pour construire un paysage abstrait et coloré en perpétuel
mouvement. Ce ballet mécanique1 aux contrastes subtilement dosés fait osciller l’image
entre figuration et abstraction.

1 Film cinématographique, 35 mm, noir et blanc, muet, 16', réalisé par Fernand Léger en 1923-1924.
2 Bunker archéologie, Paul Virilio, 1958.
3 Dossier / Artistes iconographes, Art 21, numéro 25, p.18-27, Hiver 2009/2010, Garance Chabert et Aurélien Mole.

Galerie Dohyang Lee
73-75 rue Quincampoix, 75003 Paris
www.galeriedohyanglee.com

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